Les précieuses ridicules, Molière, Simon Léturgie (mise en scène) et Jean Léturgie (dessins)

Publié le par L'Emile

Genre : pièce de Molière adaptée BD     [2005]
D'où sort-il ? Je l'ai vu à la bibliothèque et me suis dit pourquoi pas ?

9782749303710-copie-1.jpg

RESUME : C'est une pièce en un seul acte qui nous présente les "précieuses ridicules", Magdelon et Cathos, respectivement fille et nièce de Gorgibus, présenté comme un "bon bourgeois". Il souhaite les marier à deux prétendants honnêtes, La Grange et Du Croisy, mais les deux jeunes femmes, influencées par les salons et les romans précieux, refusent ce mariage. La Grange et Du Croisy, décident de se venger en demandant à leurs valets de se faire passer pour un Marquis et un Vicomt afin de séduire les deux donzelles.



MON AVIS SUR CE LIVRE : L'histoire en elle-même est très agréable : c'est léger et drôle. Dès le départ, le lecteur qui n'est pas dupe, s'aperçoit de la supercherie, ce qui rend la situation plus cocasse encore : on rit du vocabulaire précieux des valets, de leur mascarade et surtout, de l'émerveillement des "précieuses ridicules" qui sont sous le charme.

Quant aux dessins, ils sont très colorés (la robe de Magdelon est violette, celle de Cathos bleue et celle de la servante jaune orangé) et assez simples, ce qui est plaisant. Mais justement, ils sont peut-être un peu trop simples, ce qui ne permet pas de bien saisir les sentiments et les émotions des personnages.

Mais cette bande dessinée reste une lecture tout à fait sympathique et une fidèle adaptation de l'oeuvre de Molière.



POUR QUI ? Pour ceux qui aiment Molière et veulent le voir adapté en bande-dessinée, pour ceux au contraire qui n'auraient pas lu la pièce et qui préfèreraient en premier lieu aborder le texte en bande-dessinée, ce qui permet de mieux visualiser les scènes et qui accentue les situations comiques.
Magdelon : "Mon Dieu ! Que, si tout le monde vous ressemblait, un roman serait bientôt fini !
La belle chose que ce serait si d'abord Cyrus épousait Mandane, et qu'Aronce de plain-pied fût marié à Clélie !"
Gorgibus : "Que me vient conter celle-ci ?"
Magdelon : "Mon père, voilà ma cousine qui vous dira, aussi bien que moi, que le mariage ne doit jamais arriver qu'après les autres aventures.
Il faut qu'un amant, pour être agréable, sache débiter les beaux sentiments, pousser le doux, le tendre et le passionné, et que sa recherche soit dans les formes.
Premièrement, il doit voir au temple, ou à la promenade, ou dans quelque cérémonie publique, la personne dont il devient amoureux ...
... ou bien être conduit fatalement chez elle par un parent ou un ami, et sortir de là tout rêveur et mélancolique.
Il cache un temps sa passion à l'objet aimé, et cependant lui rend plusieurs visites, où l'on ne manque jamais de mettre sur le tapis une question galante qui exerce les esprits de l'assemblée.
Le jour de la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque jardin, tandis que la compagnie s'est un peu éloignée...
... et cette déclaration est suivie d'un prompt courroux, qui paraît à notre rougeur, et qui, pour un temps, bannit l'amant de notre présence.
Ensuite il trouve un moyen de nous apaiser, de nous accoutumer insensiblement au discours de sa passion, et de tirer de nous cet aveu qui fait tant de peine.
Après cela viennent les aventures, les rivaux qui se jettent à la traverse d'une inclination établie...
les persécutions des pères... les jalousies conçues sur de fausses apparences... les plaintes, les désespoirs... les enlèvements, et ce qui s'ensuit.
Voilà comme les choses se traitent dans les belles manières, et ce sont des règles dont, en bonne galanterie, on ne saurait se dispenser. "

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article